La maison de A à Z
Les murs et les fondations
Définition
Le mur : ouvrage de maçonnerie reposant sur des fondations et destiné à supporter des éléments de la construction et à transmettre leurs charges au sol. On distingue plusieurs types de murs selon leur nature ou leur emplacement. Les plus courants sont :
- Le mur porteur : paroi extérieure ou intérieure d’un bâtiment sur laquelle prennent appui des ouvrages de la construction (planchers, charpente, escalier…).
- Le mur extérieur : mur séparant l’intérieur et l’extérieur d’une construction.
- Les murs périphériques: ensemble des murs extérieurs.
- Les murs en élévation : expression utilisée pour désigner l’ensemble des parties visibles des murs d’une construction.
- Le mur de refend ou le refend : paroi intérieure porteuse séparative destinée le plus souvent à « refendre », c’est à dire à réduire la portée des planchers qu’il supporte. Ce type de mur est aussi appelé mur intérieur.
- Le mur gouttereau : mur extérieur situé sous la ligne d’égout d’un toit vers laquelle s’écoulent les eaux de pluie recueillies le plus souvent dans une gouttière (voir chapitre no-7).
- Le mur pignon ou le pignon : mur extérieur porteur, généralement perpendiculaire aux murs gouttereaux et dont les contours de la partie supérieure s’adaptent aux pentes des toits.
- Le mur aveugle : mur ne possédant aucune ouverture.
Extrait du document
■ Le bloc en béton de granulats : couramment appelé parpaing ou « agglo », ce bloc peut être plein ou creux (avec alvéoles verticales borgnes).
Il existe des blocs spéciaux en béton de granulats dont les formes répondent à des usages spécifiques. Les plus courants sont :
- Le bloc d’angle appelé aussi bloc poteau, employé pour la réalisation des chaînages verticaux en béton armé.
- Le bloc chaînage ou bloc linteau en forme de U, utilisé comme coffrage perdu des linteaux et des chaînages horizontaux en béton armé .
- Le bloc d’about de plancher appelé plus couramment planelle est un élément de faible épaisseur (5-cm environ) employé comme coffrage perdu pour la réalisation des chaînages horizontaux situés à la périphérie des planchers préfabriqués en béton (voir chapitre no-4).
- Le bloc de coupe : bloc comportant des alvéoles transversales permettant de le couper aisément sur le chantier pour l’adapter à la longueur des murs.
■ Le bloc à bancher : bloc en béton de granulats à alvéoles verticales débouchantes destiné à la réalisation des murs de clôture et des murs de soutènement. Les blocs sont empilés à sec puis remplis de béton avec la mise en place éventuelles d’armatures.
■ Le bloc perforé en terre cuite : appellation réservée aux blocs en argile de grandes dimensions, à perforations verticales dont la largeur est suffisante pour réaliser toute l’épaisseur d’une paroi avec un seul élément. Ce type de bloc est très souvent appelé brique bien que cette désignation soit, en principe, réservée aux éléments en terre cuite, pleins ou perforés, de petites dimensions. Il existe également des blocs spéciaux tels que le bloc d’angle et le bloc linteau.
■ Le bloc de béton cellulaire : bloc plein de faible densité et au pouvoir isolant élevé. Les blocs sont assemblés entre eux au moyen d’un mortier colle spécifique et peuvent être coupés à la scie égoïne. Il existe plusieurs éléments spéciaux. Les plus courants sont :
- Le bloc pour chaînage horizontal,
- Le bloc pour chaînage vertical,
- Le bloc linteau porteur à armatures intégrées.
■ Le bloc à isolation intégrée : bloc constitué de deux éléments en béton de granulats ou en terre cuite assemblés à une plaque médiane en polystyrène. Ces blocs sont destinés à la réalisation des parois extérieures d’une construction. Lors de leur assemblage, on édifie en même temps le mur porteur, la paroi isolante et la paroi extérieure.
■ Le parpaing : il s’agit, à l’origine, d’un bloc de pierre ou une brique disposée de manière à présenter une face visible de chaque côté du mur. Aujourd’hui ce terme désigne le bloc en béton de granulats.
■ Le moellon : bloc de pierre, taillé ou non, utilisé pour la construction des murs en pierre.
■ La brique : élément de construction en terre cuite, plein ou creux, de forme généralement parallélépipédique. Il existe de nombreuses variétés de briques. Les plus courantes, utilisées pour la construction des murs, sont indiquées ci-après.
■ La brique pleine sans alvéoles.
■ La brique creuse à perforations horizontales. Cette appellation regroupe de nombreux types de briques, tels que :
- La brique creuse ordinaire dite de type C .
- La brique à rupture de joint ou brique RJ dont la particularité principale réside dans la conception des joints horizontaux de mortier constitués de deux bandes parallèles séparées par une lame d’air isolante.
- La brique isolante appelée aussi brique G dont la disposition en quinconce des alvéoles horizontales améliore le pouvoir isolant de la brique.
- La brique de parement : plaquette de terre cuite utilisée pour l’habillage des murs intérieurs et extérieurs. Ce type de brique n’assure aucune fonction porteuse.
- La brique plâtrière : brique creuse utilisée pour la réalisation des cloisons et des doublages intérieurs (voir chapitre no-8).
- La brique pour plafond : brique creuse employée pour la réalisation de plafonds suspendus (voir chapitre no-9).
■ Le chaînage : élément en béton armé, incorporé dans l’épaisseur des murs et dont le rôle est de solidariser les différentes parties de la construction pour limiter les risques de fissuration. On distingue deux types de chaînages :
- Le chaînage vertical situé aux angles rentrants et sortants et au droit des murs de refend. Il est coulé dans des blocs d’angle et comporte, en règle générale, deux ou trois aciers filants soudés sur des cadres.
- Le chaînage horizontal situé dans l’épaisseur du mur, au niveau des planchers. Il ceinture le bâtiment (voir chapitre no-4).
- Les chaînages sont parfois appelés raidisseurs.
■ Le gros-œuvre : ensemble des ouvrages principaux d’une habitation (fondations, murs, planchers, toiture…).